J'ai la chance de compter Vincent parmi mes amis. La rencontre s'est faite un peu par hasard. Alors que j'emmenais des touristes voir les boeufs musqués en Norvège, quelqu'un m'a dit : Il y a un français qui vient de temps à autres. Il prend de jolies photos... Cette personne me tendant un ouvrage de Vincent, j'ai immédiatement décidé de le contacter pour le féliciter dès mon retour en France. C'est ce que j'ai fait et nous avons commencé une correspondance. Ce n'est que bien plus tard que j'ai compris qu'en fait il faisait tout simplement partie des meilleurs photographes animaliers du monde. Ce type de classement ne veut, pour moi, rien dire mais il se trouve que, dans le cas présent, cela a du sens.
Vincent a un oeil extraordinaire, son travail dépasse pour moi le strict cadre de la photo animalière pour ouvrir sur quelque chose d'autre. Quoi? Poésie, philosophie, présence silencieuse au monde, du monde... qu'importe le nom. Son travail me fait retrouver les magnifiques moments que je peux passer en pleine nature, ces moments où on se sent comme faisant partie de quelque chose sans qu'on puisse dire exactement de quoi...
Il est également toujours précurseur dans ses choix : de sujets, de lieux qu'il parcourt, du matériel qu'il utilise. Vincent est une personne totalement débordée, certes, mais néanmoins vraiment attentive au monde extérieur.
Je suis fier d'avoir pu donner à mes couteaux un propriétaire qui va pouvoir leur faire vivre de telles expériences, et cotoyer la beauté de ce monde.